Qu’est ce que le nombre d’or ?
Utilisé en architecture et en peinture, présent dans la nature aussi bien dans le règne animal que le règne végétal via la suite de Fibonacci, le nombre d’or, appelé aussi « Divina Proportione » est une grandeur désignée par la lettre grecque Phi (j), en hommage au sculpteur grec Phidias qui décora le Parthénon à Athènes. Mais que sait-on de cette proportion, qui a fasciné autant les adeptes de l’ésotérisme que les mathématiciens du moyen-âge ? Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur le mythe du nombre d’or.
Définition du nombre d’or ?
Comme son nom l’indique, le nombre d’or est un nombre, mais pas n’importe lequel. On le définit comme la solution positive de l’équation du second degré , soit d’une valeur approximative égale à 1,618.
Bien que ce soit Théodore Cook qui introduisit la notation « j » en 1914, via son ouvrage intitulé les courbes de vie, « The Curves of Life », la notion du nombre d’or remonte à l’antiquité.
En effet, les dimensions de la pyramide de Khéops sont basées sur des proportions qui mettent en évidence l’attachement des anciens bâtisseurs au nombre d’or. Or, la pyramide de Khéops fut édifiée vers 2560 av. J.-C.
De même, Phidias, sculpteur grec, né vers 490 et mort vers 430 avant J.C), utilisait le nombre d’or pour décorer le Parthénon à Athènes. Il a également utilisé cette proportion pour sculpter la statue d’Athéna Parthénos, en sus de la racine carrée de 5 comme rapport.
C’est le moine franciscain, professeur de mathématique Luca Pacioli, qui, en 1498, écrit l’ouvrage « Divina proportione (« La divine proportion ») », dans lequel il associe un idéal envoyé du ciel, à ce nombre. Cette vision se développe et s’enrichit, si bien que la notion d’esthétisme et de dimension esthétique, fut indissociable du nombre d’or. C’est au cours des XIX et XXème sicles qu’apparaissent les termes de « section dorée » et de « nombre d’or ».
Le nombre j qui donne la proportion divine est même utilisé par d’autres érudits, à l’instar d’Adolf Zeising (1810-1876), docteur en philosophie et professeur à Leipzig puis à Munich, qui, au XIXème siècle a introduit le côté mythique et mystique du nombre d’or. Quant à Matila Ghyka, diplomate roumain du début du XXème siècle, il s’appuie sur les travaux de Zeising et du physicien allemand Gustav Theodor Fechner pour écrire sur le nombre d’or, renforçant définitivement le mythe du nombre d’or.
En effet, l’importance du nombre d’or dans le domaine de l’esthétique se retrouve aussi bien en architecture, à travers le rapport harmonieux entre les dimensions (longueur/largeur ou hauteur/longueur, etc.), en peinture, dans les dimensions des tableaux appelés figures, et aussi en mathématiques.
Où retrouve-t-on le nombre d’or ?
Le nombre d’or se retrouve aussi bien dans la nature que dans les œuvres de l’homme. En effet, au Moyen-âge, Leonardo Pisano, plus connu sous le nom de Fibonacci, établit la relation entre des équations du second degré et le nombre d’or, via notamment la spirale d’or. Mais avant lui, des mathématiciens Arabes et Perses, à l‘instar de Al-Khawarizmi, au VIIIème siècle et Abu Kamil, mathématicien Égyptien connu sous le nom d’Al-Hasib Al Misri au IXème siècle se sont penché sur le nombre d’or, en tant que solution d’équation du second degré.
Dans la nature
La présence du nombre d’or dans la nature est incontestable. À titre indicatif, la phyllotaxie ou l’art de la disposition des feuilles sur une tige permet de vérifier la présence de spirales.
Les étamines d’une fleur de tournesol présentent une figure où apparaît la suite de Fibonacci, ainsi que la spirale d’or. Il en est de même pour les écailles des pommes de pin qui forment des spirales particulières dites logarithmiques. À ne pas oublier non plus les écailles d’ananas qui respectent une suite de nombre formant la suite de Fibonacci, la fleur de lys ou encore la fleur de marguerite.
Certains architectes et sculpteurs de l’antiquité, à l’instar de Vitruve et Phidias, attribuent la perfection au corps humain dont les proportions renvoient au nombre d’or. D’ailleurs, l’Homme de Vitruve, illustré par Léonard de Vinci respecte les proportions explicitées par Vitruve, selon le concept du nombre d’or.
La suite de Fibonacci et les œuvres de l’homme
Au moyen-âge, les peintres peignaient des personnages mythiques, en leur attribuant une esthétique parfaite, basée sur les proportions du nombre d’or. Même, les dimensions des châssis des toiles de peinture, sous forme rectangulaire, sont élaborées de façon à mettre en évidence cette perfection.
Certains patrimoines architecturaux, à l’instar du théâtre d’Épidaure, édifié au IVème siècle av. J.-C. en Grèce contient deux séries de gradins, 21 et 34, deux nombres consécutifs de la suite de Fibonacci, en rapport avec le nombre d’or. Ce haut-lieu de la médecine grecque, fait partie du sanctuaire d’Asclépios.
À l’époque contemporaine, Le Corbusier, à la fois architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur et homme de lettres suisse naturalisé français, utilisait le nombre d’or dans tous les aspects de son métier.
Le nombre d’or et l’ésotérisme ?
Le nombre d’or, que l’on retrouve aussi bien dans la nature, à travers la phyllotaxie et dans certains œuvres de l’homme, est également utilisé en ésotérisme.
En effet, Euclide, mathématicien du IIIème siècle avant J.C., dans son traité de géométrie, intitulé les Éléments, a donné la relation entre le nombre d’or et le pentagramme.
Le pentagramme était considéré par les Anciens comme un symbole universel de perfection et de beauté. On le retrouve dans des créations artistiques, sur certaines monnaies, dans les rosaces des cathédrales, sur des drapeaux, etc.
On attribue au pentagramme, qui est l’union de trois triangles d’or, des pouvoirs magiques. En effet, il fait partie des attributs du Franc Maçon, qui fait appel à ses pouvoirs lors d’un rite initiatique.
Le pentagramme ésotérique, appelé aussi étoile de David, symbolise l’univers et la perfection. En effet, ses 5 branches représentent les attributs kabbalistiques de l’arbre de la vie dans le monde d’Assiah, le sauveur du monde. D’autres adeptes de l’ésotérisme voient en chaque banche de l’étoile flamboyante les cinq archanges : Gabriel, Raphaël, Uriel, Michaël et Samaël. Tout le trésor de la Lumière est contenu dans le pentagramme.
Le nombre d’or que l’on retrouve aussi bien dans la nature, dans les œuvres de l’homme ainsi que dans certains symboles ésotériques fascine et fascinera toujours les personnes qui souhaitent comprendre les mystères de l’univers.
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